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L'ex-patron de Nissan, Carlos Ghosn, pourrait être libéré après le revers des procureurs japonais
Au Japon, les procureurs risquent de devoir libérer Carlos Ghosn, ex-patron de Nissan, après s'être vu refuser l'autorisation de le garder plus longtemps.
M. Ghosn a été arrêté il y a un mois – avec un collègue – dans le cadre d'une enquête sur une inconduite financière présumée sur la déclaration de son revenu. Il a ensuite été formellement inculpé.
Des responsables avaient demandé à un tribunal de Tokyo l'autorisation de prolonger son temps de détention afin d'approfondir leur enquête, mais ils avaient été refusés.
Il était difficile de savoir si l'État ferait appel, alors que le radiodiffuseur local NHK a annoncé que M. Ghosn et son co-accusé Greg Kelly pourraient être libérés dès jeudi soir.
Shin Kukimoto, procureur adjoint au bureau du procureur du district de Tokyo, a seulement déclaré que son bureau répondrait "de manière appropriée" à la décision du tribunal.
La décision de refuser la demande n’était pas expliquée – une décision que les experts juridiques de Tokyo ont qualifiée de très rare.
Jusqu'à présent, M. Ghosn n'a pas été en mesure de commenter publiquement les accusations portées à son encontre, qui sont censées avoir trait à la divulgation d'une indemnité de dizaines de millions de dollars qu'il aurait disposé de recevoir ultérieurement.
Nissan, qui l'a démis de ses fonctions de président peu de temps après avoir rendu publiques les conclusions de sa propre enquête, affirme qu'il a également mal utilisé les fonds de l'entreprise.
Le scandale a bouleversé l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, l'entreprise française ayant refusé de prendre des mesures pour remplacer son double président et directeur général, invoquant un manque de preuves.
Mitsubishi – comme Nissan – a privé M. Ghosn de son rôle de président.