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Le Sénat américain attribue la mort de Jamal Khashoggi au prince héritier saoudien
Le Sénat américain a adopté une résolution selon laquelle le prince héritier Mohammed bin Salman est responsable de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Cette décision est une réprimande directe du roi d’Arabie saoudite et appelle le gouvernement du pays à "assurer la responsabilité appropriée".
C'est également un défi rare pour Donald Trump, qui est resté neutre sur qui est à l'origine de la mort de M. Khashoggi et a loué à plusieurs reprises le royaume.
Dans un cas, il a suggéré que "peut-être que le monde devrait être tenu pour responsable parce que le monde est un endroit vicieux ".
Le vote bipartite est arrivé deux mois après la mort du journaliste au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre. M. Khashoggi, un journaliste de renom qui a écrit pour le Washington Post, était un critique acerbe des dirigeants saoudiens.
Les services de renseignements américains ont déjà conclu que Mohammed bin Salman devait au moins être au courant du complot visant à tuer M. Khashoggi.
La résolution a également été adoptée après que les sénateurs eurent adopté une mesure distincte appelant à la fin de l'aide américaine à la guerre menée par l'Arabie saoudite au Yémen.
Les sénateurs ont voté à 56 voix contre 41 pour recommander que les États-Unis cessent d'appuyer le conflit.
La frustration causée par le prince héritier et la Maison-Blanche a poussé plusieurs républicains à appuyer la résolution du Yémen comme moyen de réprimander l’allié de longue date.
D'autres avaient déjà des inquiétudes au sujet de la guerre, qui selon les organisations de défense des droits de l'homme fait des ravages dans le pays et soumet des civils, dont beaucoup d'enfants, à des maladies mortelles et à des bombardements aveugles.
Le sénateur indépendant Bernie Sanders, qui a coparrainé la résolution du Yémen avec le sénateur républicain Mike Lee, a qualifié le vote de "moment historique".
M. Sanders a déclaré en agissant que le Sénat déclarait clairement "que la responsabilité constitutionnelle de faire la guerre incombe au Congrès des États-Unis".